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Trop d’eau, pas assez de sel… La répression des fraudes épingle la filière du beurre

Le beurre que vous achetez est-il conforme ? La question peut se poser alors qu’une enquête de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) publiée le 28 décembre dernier révèle un taux d’anomalie de 29,5 % dans la filière.

La répression des fraudes a contrôlé 129 établissements

Dans les faits, cette enquête a été menée en 2019. Quelque 129 établissements répartis dans 29 départements ont été contrôlés. Notons que les contrôles ont été réalisés sur l’ensemble de la chaîne, c’est-à-dire chez les fabricants de beurres, les élevages de vaches laitières, les importateurs, les négociants, les crémiers, les épiciers, les pâtissiers qui utilisent le beurre, les magasins de producteurs ou encore dans les supermarchés et les enseignes de grande distribution.

Les principales anomalies concernent « le processus de fabrication », ainsi que la « composition » et « l’étiquetage des beurres et (des) matières grasses laitières », précise la répression des fraudes. Par exemple, le beurre peut contenir au maximum 16 % d’eau, selon un règlement de l’Union européenne. Une valeur dépassée par certains produits.

Autre irrégularité constatée : un déficit en sel. En effet, les professionnels ont créé un « code d’usages » pour les dénominations « beurre demi-sel » et « beurre salé », note la DGCCRF. Or, 4 produits n’avaient pas la quantité nécessaire pour prétendre à la dénomination de beurre demi-sel. Enfin, des anomalies ont également été relevées sur la mention « fermier » (un exploitant le revendiquait alors que 26 % de la crème servant à faire le beurre provenait de son exploitation), le recyclage de beurres ou encore sur l’utilisation de la matière grasse provenant du lactosérum au lieu de la crème.

30 avertissements envoyés

Cette enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a permis de rappeler aux exploitants agricoles les « obligations règlementaires », souligne la DGCCRF. Par ailleurs, 30 avertissements et 7 injonctions de remise en conformité ont été notifiés. Enfin, un procès-verbal d’infraction pénale pour destruction de scellé a été rédigé.

Pour rappel, la France est le premier consommateur mondial de beurre. Selon le ministère de l’Agriculture, chaque Français consomme en moyenne 8 kg de beurre par an.

Bon à savoir : pour fabriquer 1 kg de beurre, il faut 22 kg de lait.

Source : DemarchesAdministratives.fr, publié le 06 janvier 2024

Pour en savoir plus : Anomalies dans la composition et l’étiquetage des beurres et matières grasses laitières – Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, publié le 29 décembre 2023

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