Pour acheter durable et ne pas succomber à l’achat compulsif, il existe 5 questions à vous poser, faciles à mémoriser grâce à l’acronyme BISOU.
En ce premier jour des soldes d’hiver 2025, acheter au meilleur prix est la principale motivation. Mais face à la tentation, comment ne pas succomber à la surconsommation voire acheter moins, mais mieux ? « Si, pour acheter durable, il faut réfléchir à chaque chose que l’on met dans son panier, c’est lourd et difficile… », constate Marie Duboin, coautrice de L’abus de consommation responsable rend heureux ! La méthode BISOU, la première méthode efficace pour se libérer de la surconsommation (éd. Eyrolles, 2020).
Partant de ce constat, elle a imaginé avec Herveline Verbeken une méthode mnémotechnique imparable pour réfléchir à ses emplettes et se diriger plus simplement vers le durable. Face à un achat, pour chaque lettre du mot « bisou », on se pose une question concrète. Pour réussir, conseille Marie Duboin, « il faut y aller petit à petit, prioriser. Par exemple, commencer par se questionner sur l’électroménager. Et, surtout, déculpabiliser ! »
5 questions pour consommer moins et mieux
- B comme besoin
Pourquoi ai-je besoin d’acheter cet objet ? Si c’est pour son usage, foncez. S’il s’agit plutôt d’un besoin psychologique (envie de changement, de réconfort, d’évasion) : attention ! « Gardez en tête qu’il y a fort peu de chances que votre achat comble un tel besoin », note Marie Duboin. - I comme immédiat
S’agit-il d’une promotion « valable aujourd’hui seulement » ? Ou, sur Internet, votre panier est-il associé à un chronomètre ? Ces pratiques commerciales sont propices à l’achat compulsif. Marie Duboin conseille « un délai d’une semaine à 15 jours de réflexion : dans la majorité des cas, il évite de passer à l’acte d’achat ». - S comme semblable
Cet objet ne va-t-il pas faire double emploi avec ce que j’ai dans mes placards ? Ai-je quelque chose de semblable qui aurait une fonction comparable ? Ne pourrais-je pas plutôt l’emprunter ou le louer ? - O comme origine
Quelles ressources ce produit a-t-il nécessitées ? La question de la responsabilité sociale et environnementale est posée. Marie Duboin invite ainsi à se demander : « Ce produit a-t-il traversé le globe pour venir jusqu’à moi ? Qui l’a fabriqué et dans quelles conditions ? Est-ce que j’approuve ce processus de fabrication en y investissant mon argent ? » - U comme utile
Cet objet va-t-il vraiment avoir un impact positif sur mon quotidien ? Comment me suis-je débrouillé(e) jusqu’à maintenant pour m’en passer ? Si son utilité vous saute aux yeux, alors vous pouvez sans plus hésiter vous procurer le fauteuil, la cafetière ou le maillot de bain que l’on vient de passer au crible de la méthode BISOU !
Source : 60 millions de consommateurs, publié le 08 janvier 2025
