Biométrie, intelligence artificielle (IA), objets connectés, réalité virtuelle et augmentée, identité numérique, cloud, réseaux sociaux… La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) veille à ce que l’essor des nouvelles technologies numériques respecte les droits fondamentaux.
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a publié son plan stratégique 2025-2028, le 16 janvier 2025.
Ce dernier fixe quatre grandes priorités :
- clarifier le cadre légal sur l’IA ;
- créer un environnement numérique plus sûr pour les mineurs ;
- sensibiliser à la cybersécurité ;
- contrôler la conformité des applications mobiles et les modalités de mise en œuvre des services d’identité numérique.
De nombreux défis posés par l’IA
Le développement de l’intelligence artificielle (IA) et notamment de l’IA générative marque une nouvelle étape dans l’évolution des usages du numérique.
Si cette technologie apporte des bénéfices dans de nombreux secteurs, elle comporte également des risques selon la CNIL : « L’intelligence artificielle et ses nombreux usages comportent des risques importants au regard de la vie privée, de la cybersécurité, comme de l’éthique. En particulier, la popularisation de l’IA générative s’accompagne d’un accroissement de contenus potentiellement malveillants ou trompeurs, comme en témoignent les hypertrucages de la voix ou de l’image des personnes. »
La CNIL prévoit :
- d’approfondir son expertise dans le domaine de l’IA (notamment à l’aide de partenariats avec des chercheurs et des startups) ;
- de clarifier le cadre juridique applicable (articulation entre règlement européen sur l’IA et RGPD) ;
- de sensibiliser le grand public aux enjeux de l’IA et le former à l’exercice de ses droits ;
- de contrôler la conformité des systèmes d’IA.
Protéger la vie privée des enfants
La CNIL rappelle que le numérique est omniprésent dans la vie quotidienne des mineurs (accès aux smartphones et tablettes, plateformes éducatives, jeux en ligne…).
Selon l’autorité indépendante : « Cette hyperconnectivité, à un âge de plus en plus précoce, s’accompagne de risques majeurs notamment en matière de protection de la vie privée, de sécurité en ligne, de cyberharcèlement et d’exposition à des contenus inadaptés. »
La CNIL prévoit :
- d’accroître sa présence sur le terrain auprès des enfants, parents et prescripteurs ;
- de permettre aux mineurs un réel exercice de leurs droits ;
- de contrôler les opérateurs qui proposent des services en ligne au public mineur.
Source : Vie publique, publié le 22 janvier 2025
Pour en savoir plus : IA, mineurs, cybersécurité, quotidien numérique : la CNIL publie son plan stratégique 2025-2028 – CNIL, publié le 16 janvier 2025