La Journée mondiale du recyclage, célébrée chaque année le 18 mars, a pour objectif de sensibiliser les citoyens, les entreprises et les pouvoirs publics à l’importance du recyclage pour préserver les ressources naturelles et réduire notre empreinte environnementale. À cette occasion, nous revenons sur cinq idées reçues autour du recyclage – sans oublier que le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit pas !
Aujourd’hui, la gestion des déchets est un enjeu majeur, alors que la production de déchets continue d’augmenter. Selon l’OCDE, la production mondiale de déchets pourrait augmenter de 70 % d’ici 2050 si rien n’est fait. Même si, en France, la production de déchets a baissé de 46 millions de tonnes en 10 ans.
Face à ce défi, le recyclage joue un rôle clé en permettant de limiter l’exploitation des matières premières, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’économiser de l’énergie.
Le recyclage, c’est une forme de valorisation des déchets. Ces déchets proviennent des entreprises (rebuts, emballages industriels, etc.) et des ménages (papiers, journaux, emballages, appareils ménagers hors d’usage, etc.). Le tri de ces déchets est un geste essentiel dans une démarche d’économie circulaire.
Cependant, le recyclage reste encore mal compris : fausses idées, erreurs de tri, manque de connaissance sur les filières… Cette journée est l’occasion d’éduquer et de corriger ces idées reçues.
Idée reçue n°1 : « Tous les objets peuvent être recyclés »
Faux ! Contrairement à une idée répandue, tous les objets ne sont pas recyclables. Certains matériaux, comme le plastique complexe (celui des barquettes ou des films), la vaisselle en céramique ou encore les textiles traités, sont très difficiles, voire impossibles, à recycler. Même les tickets de caisse sont difficilement recyclables à cause de leur impression thermique.
Pourquoi ? Le recyclage dépend de plusieurs facteurs : la composition des matériaux, la présence de substances toxiques et les capacités des centres de tri.
Ceci dit tous les emballages en plastique se trient, même ceux qui ne se recyclent pas encore. À défaut de se recycler, ces déchets plastiques sont utilisés pour la recherche de la filière de recyclage.
Alors, que faire ? Renseignez-vous sur les consignes de tri de votre ville, privilégiez les matériaux recyclables et réutilisables et donnez une seconde vie aux objets via le don ou la réparation.
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Idée reçue n°2 : « Les objets recyclés redeviennent les mêmes objets »
Faux. Le recyclage ne fonctionne pas comme une boucle parfaite où une bouteille en plastique redevient une bouteille, ou un journal redevient un journal.
La plupart des matériaux recyclés sont transformés en nouveaux produits, parfois très différents de leur forme d’origine. Par exemple, une bouteille en plastique peut devenir un pull en polyester, ou le papier recyclé peut servir à fabriquer du carton et des canettes en aluminium peuvent être réutilisées pour produire des cadres de vélo.
Certains matériaux, comme le verre ou l’aluminium, peuvent être recyclés à l’infini sans perdre en qualité. En revanche, d’autres, comme le plastique ou le papier, se dégradent à chaque cycle et finissent par ne plus être recyclables.
La meilleure solution ? Privilégier le réemploi et la réduction des déchets avant de compter sur le recyclage.
Idée reçue n°3 : « Un emballage sale ne peut pas être recyclé »
Faux… mais avec des nuances. Un emballage légèrement sale peut être recyclé, mais s’il est trop souillé, il risque de compromettre le processus de recyclage.
Pourquoi ? Les centres de tri peuvent gérer des résidus alimentaires, mais un emballage très gras ou imbibé de sauce peut contaminer toute une benne de recyclage. Par exemple, une bouteille de yaourt avec un fond de produit peut être recyclée mais une boîte à pizza trop grasse ne pourra pas être recyclée.
Videz vos emballages, mais sans les laver systématiquement, car il est inutile de gaspiller de l’eau. Vous pouvez également déchirer et trier la partie propre d’un emballage car cette partie peut être recyclée séparément.
Idée reçue n°4 : « Le recyclage, c’est inutile car tout finit dans la même benne »
Encore faux. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les déchets triés ne sont pas mélangés avec les ordures ménagères. Une fois collectés, ils sont envoyés dans des centres de tri spécialisés où ils sont séparés et revalorisés par matériau (plastique, verre, papier, métal, etc.).
Pourquoi cette idée reçue ? Parfois, les camions de collecte ont plusieurs compartiments pour différents types de déchets, ce qui peut donner l’impression qu’ils finissent tous mélangés. De plus, si le tri est mal fait (avec la présence d’objets non recyclables), certains déchets peuvent être écartés et incinérés.
Le recyclage a un réel impact. Grâce au tri, des millions de tonnes de déchets trouvent une seconde vie chaque année en France. Un bon tri, c’est moins de déchets et plus de ressources préservées !
Idée reçue n°5 : « Le recyclage coûte plus cher que de produire du neuf »
Faux. Le recyclage est plus économique et écologique que la production de matières premières vierges.
Pourquoi ? Produire du neuf demande beaucoup de ressources (extraction, transport, transformation), alors que le recyclage permet d’économiser :
- de l’énergie : recycler l’aluminium consomme 95 % d’énergie en moins que d’en produire,
- des matières premières : recycler 1 tonne de papier permet d’économiser 17 arbres,
- de l’eau : produire du plastique vierge nécessite jusqu’à 100 fois plus d’eau que son recyclage.
Si le recyclage demande des infrastructures et de la main-d’œuvre, il réduit à long terme les coûts liés à l’extraction des ressources, à l’enfouissement et à l’incinération des déchets. De plus, certaines matières recyclées (métaux, papier, verre) ont une vraie valeur économique.
Recycler, c’est économiser des ressources et de l’argent, tout en réduisant notre impact environnemental !
Source : Service d’Information du Gouvernement (SIG), publié le 18 mars 2025, modifié le 20 mars 2025
