Avec l’été, les moustiques (moustiques communs comme moustiques tigre) sont de retour. Répulsifs, diffuseurs et insecticides, les produits antimoustiques relèvent de la réglementation sur les biocides. Retour sur cette réglementation. Et conseils sur le choix des produits.
Les antimoustiques dépendent de la réglementation sur les biocides
Les produits biocides font partie intégrante de notre quotidien. Ils sont soumis à un encadrement réglementaire, aux plans européen et national. L’objectif de la réglementation est que chaque produit biocide mis sur le marché soit véritablement efficace, et que les risques qu’il présente soient acceptables.
La réglementation sur les biocides est cependant moins contraignante que celle des cosmétiques ou des médicaments, en termes d’étiquetage. Seule l’inscription du principe actif et des allergènes est obligatoire.
Qu’est-ce qu’un produit biocide ?
Selon la définition du Règlement européen (UE) n°528/2012 du 22 mai 2012 : « Les produits biocides sont nécessaires pour lutter contre les organismes nuisibles pour la santé humaine ou animale et les organismes qui endommagent les matériaux naturels ou manufacturés. Les produits biocides peuvent cependant faire peser des risques divers sur les êtres humains, les animaux et l’environnement, en raison de leurs propriétés intrinsèques et des usages qui y sont associés. »
En savoir plus : Produits biocides sur ecologie.gouv.fr
Comment bien choisir son antimoustique ?
Il existe différentes catégories de produits antimoustiques, mais deux peuvent être retenues : les répulsifs (qui éloignent les moustiques) et les insecticides (qui les tuent). On peut distinguer également les antimoustiques pour l’intérieur des habitations et ceux pour l’extérieur. Certains peuvent aussi s’appliquer directement sur la peau.
Il est donc important de bien choisir son produit antimoustique, en fonction de l’usage qu’on lui destine.
Dans tous les cas, les substances chimiques qui les composent ne sont pas anodines. Un produit antimoustique peut donc présenter, suivant sa composition, des mentions d’avertissements et de dangers. Il est important d’être vigilant et de lire attentivement l’étiquetage.
L’étiquette d’un produit biocide doit, en règle générale, informer le consommateur sur :
- l’identité de la substance active biocide contenue dans le produit et son degré de concentration ;
- les conditions d’utilisation ;
- le numéro ou la désignation du lot de la préparation ;
- la date de péremption ;
- le délai nécessaire pour l’apparition de l’effet biocide et sa durée d’action.
Une étude de la DGCCRF sur les diffuseurs électriques
Lors d’une étude menée en 2017, la direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) a vérifié la conformité de 184 références de diffuseurs électriques et mis en évidence la présence sur le marché de produits non conformes, voire dangereux.
Qu’est-ce qu’un diffuseur électrique ?
On appelle diffuseurs électriques les diffuseurs branchés directement sur secteur ou par un câble d’alimentation, et qui agissent par micro-diffusion, ventilation, échauffement ou brumisation.
Quels sont les principaux risques des diffuseurs électriques ?
Les risques identifiés sur ces appareils étaient le choc électrique, la toxicité, la présence de substances chimiques interdites, le défaut ou non-conformité d’informations relatives à la sécurité ou aux dangers liés aux substances, l’absence ou non-conformité des marquages obligatoires.
Pour rappel, les diffuseurs électriques relèvent de différentes réglementations: réglementation sur les produits électriques destinés à être employés dans certaines limites de tension ; réglementation relative aux produits chimiques contenus dans les diffuseurs ; réglementation relative aux produits insecticides et répulsifs d’insectes.
Source : Par Bercy Infos – Conseils aux consommateurs, publié le 28 juin 2022
Pour en savoir plus :
- Produits anti-moustiques : choisir un produit sûr et efficace – Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, publié le 04 juillet 2022
- L’évaluation des produits biocides, comment ça marche ? – Anses [Agence nationale de sécurité sanitaire], publié le 16 octobre 2020