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Prix de l’eau : une facture plus élevée en 2022

En France, le service public d’eau et d’assainissement des eaux collectives et non collectives est assuré par les collectivités territoriales, notamment les intercommunalités. Les chiffres de 2022 montrent une augmentation du prix de l’eau mais une stabilisation de sa consommation. Ces chiffres diffèrent, cependant, selon les territoires.

L’Observatoire des services publics d’eau et d’assainissement, piloté par l’Office français de la biodiversité, vient de publier son rapport annuel concernant l’année 2022. Il fait état de l’organisation et de la performance des services publics de l’eau et de l’assainissement, à partir des données de l’année 2022. 

Un prix de l’eau en augmentation

Entre 2021 et 2022, le prix de l’eau potable et de l’assainissement collectif est en augmentation. Entre 2022 et 2023, il passe de 4,34 à 4,52 euros par m3 en moyenne, par foyer (sur la base d’une consommation d’eau par ménage de 120 m3).

Sur la période 2012-2022, la hausse du prix de l’eau et de l’assainissement est de 1,6% par an alors que, sur la même période, l’inflation était de 1,3% par an.

Cette hausse est néanmoins différente selon les territoires. Le prix global de l’eau est en effet plus élevé dans le nord et le nord-ouest (Bretagne et Hauts-de-France notamment), à l’opposé de la Provence-Alpes-Côte d’Azur, de l’Occitanie et de la région Grand Est. Outre-mer, le prix de l’eau est plus élevé en Martinique et en Guadeloupe et plus faible à La Réunion. Ces évolutions s’expliquent par l’influence du contexte local (complexité technique du service, provenance des eaux, sensibilité du milieu récepteur, dispersion de l’habitat, pression touristique…) et de choix politiques en matière d’investissement, de gestion et de qualité du service. 

Une consommation qui reste stable

Ces dernières années, la consommation domestique moyenne par habitant est restée relativement stable. Entre 2010 et 2023, elle est passée de 54 à 54,6 m3 par an en moyenne ce qui correspond à 150 litres par jour et par personne.

Toutefois, les disparités géographiques restent importantes. D’après le rapport, le climat et l’impact potentiel des piscines privées expliquent en partie les plus fortes consommations constatées dans le sud (dans les Alpes-Maritimes et les Landes en particulier). 

De même, la Martinique et La Réunion se caractérisent par des niveaux de consommation supérieurs à la moyenne nationale. Parmi les facteurs explicatifs, les auteurs citent le développement résidentiel, la pression démographique ou encore l’arrosage extérieur. 

Si l’on compare cette consommation avec les prix, on constate que les niveaux de consommation plus élevés se situent, le plus souvent, dans les zones où les prix sont plus bas que la moyenne.

Source : Vie publique, publié le 23 juillet 2023

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