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La justice tranche … comparateurs pas clairs !

Du doute à l’action en justice.
Depuis plusieurs années, les comparateurs en ligne fleurissent sur Internet, voyages, en avion ou en train, assurances, hôtels, restaurants … Les consommateurs, en quelques clics, ont accès  aux offres et peuvent voir la plus avantageuse; l’occasion de faire une «bonne affaire» mais rien ne permet de vérifier la pertinence de l’information fournie.

 Et certains doutent de la transparence de ces classements.


Ainsi, en 2017, la CLCV porte plainte contre sept comparateurs en ligne : Booking, Expedia, Voyages SNCF, Opodo, Google Flights, LeLynx et Meilleurtaux.com auprès de plusieurs tribunaux de grande instance (TGI). Le motif: «manquement aux règles d’information du consommateur s’appliquant aux sites de comparateurs
La CLCV estime en effet que ces comparateurs ne respectent pas les lois Hamon de 2014 et Lemaire de 2016 qui demandent aux sites que plusieurs informations figurent sur leurs pages :

  • Les critères retenus par les sites pour établir leur classement.
  • Les liens financiers ou contractuels qu’ils peuvent entretenir avec les entreprises.

La justice donne raison à la CLCV.
Après deux ans et demi de litige, en septembre 2019, la justice a donné raison à CLCV concernant Booking et LeLynx. Ces deux comparateurs, l’un dédié au voyage, l’autre à l’assurance, vont alors devoir payer respectivement 10.000 euros et 30.000 euros à l’association. Outre le respect scrupuleux de la loi, ils devront également afficher cette décision judiciaire sur leurs sites pendant trois mois.
 Ce succès de l’association CLCV devant la justice va dans le même sens que les préconisations de la Commission européenne concernant la transparence dans ce domaine ; la CE le rappelle, dans un communiqué publié le 7 janvier 2020, et depuis le début de l’année, de nouvelles mesures sont venues renforcer la protection des consommateurs européens :

  • Obligation pour les sites et comparateurs en ligne d’expliquer les critères de leur classement
  • Identification plus claire des vendeurs.
  • Compensation pour les consommateurs victimes de pratiques déloyales.

Les conseils de la DGCCRF.

Avant de réserver un hôtel, par exemple, la Répression des fraudes conseille de ne pas hésiter à contacter directement l’hôtel retenu pour vérifier les disponibilités réelles et les tarifs. Cette démarche se justifie d’autant plus que les sites Internet propres aux hôteliers, par exemple, sont moins bien référencés sur Internet et arrivent bien après ceux des plateformes de comparaison.

Une négociation pour faire baisser le tarif est même possible, facilitée par la loi Macron qui permet aux hôteliers de pratiquer des prix inférieurs  à ceux des plates-formes de réservation.


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