Alors que le marché de l’immobilier est en crise, plombé par des taux d’intérêt élevés et par l’inflation, des escrocs en profitent pour berner les acheteurs et les propriétaires. Dans un rapport publié début septembre, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), institution qui est rattachée à la Banque de France, « met en garde contre la multiplication de fausses offres de prêt immobilier ou de rachat de crédit ».
Comment fonctionnent ces fausses offres de prêt immobilier ou de rachat de crédit ?
Concernant les fausses offres de prêt immobilier, les arnaqueurs font généralement de la « publicité sur les réseaux sociaux » ou vont créer de « faux sites de comparateurs de crédits », indique l’ACPR dans son communiqué. Appâter par les taux alléchants, les victimes vont alors transmettre leurs coordonnées. Elles seront ensuite démarchées par mail ou par téléphone par un escroc qui se fait passer pour un « courtier autorisé à exercer en France ».
Et pour « crédibiliser leur discours », ces arnaqueurs vont utiliser « des documents ayant pour entête des logos d’établissements autorisés à octroyer des crédits en France », écrit l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution. Enfin, après avoir signé la fausse offre de crédit, les victimes doivent verser leur apport par virement vers des comptes qui sont parfois ouverts auprès d’un établissement dont l’identité a été usurpée. L’arnaque est donc difficilement détectable.
Concernant les fausses offres de rachat de crédit, les victimes viennent souvent de réaliser « des travaux de rénovation énergétique », souligne l’ACPR. Elles sont ensuite démarchées par mail ou par téléphone par des personnes qui se présentent comme appartenir « au personnel de courtiers autorisés à exercer » ou au « ministère de la Transition écologique ». Après avoir été séduites par le discours, les victimes doivent faire « un virement pour solder le premier crédit ». Et encore une fois, il est difficile de détecter l’arnaque.
Bon à savoir : si vous avez été victime de ce type d’escroquerie, vous devez porter plainte dans un commissariat de police ou en brigade de gendarmerie.
Comment éviter de se faire arnaquer ?
Pour éviter de se faire arnaquer, contactez directement le siège de la société dans laquelle votre interlocuteur dit travailler. Attention : vous devez trouver le numéro par vos propres moyens et ne pas composer le numéro qui vous a été donné par votre interlocuteur ou qui est visible dans ses mails. N’hésitez pas également à faire un tour sur les listes noires publiées par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution et l’Autorité des marchés financiers. Si le site est présent sur l’une de ces listes, il s’agit forcément d’une arnaque.
De son côté, la CNCEF (Chambre nationale des conseils experts financiers) recommande de vérifier l’immatriculation de votre interlocuteur à l’Orias, le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance. « Un véritable courtier fera toujours figurer, dans ses communications et les mentions légales de son site internet, son numéro Orias », ajoute la Chambre nationale des conseils experts financiers. Enfin dernier conseil : il faut se méfier des offres trop alléchantes. En effet, si l’offre est trop belle pour être vraie, c’est qu’il s’agit souvent d’une arnaque.
Source : demarchesadministratives.fr, publié le 17 septembre 2024
